6410.- Haiti: Héros de l’Indépendance

Classification  Histoire et Société

 

Chaque membre de l’armée indigène est un héros ou une héroïne. En ce sens, ils furent une myriade. L’Histoire n’a pas retenu les noms de tous ces hommes et femmes combattants, aninés d’un seul désir: Libérer leurs frères et sœurs, leurs fils et filles de la tyrannie. Elle a toutefois pris note de leurs actes de bravoure, des gestes qui ont conduit certains au martyre, des souffrances publiques de quelques-uns sous le regard amusé des soldats et officiers de l’armée expéditionnaire.

Ils sont tous nos preux ancêtres et méritent notre reconnaissance, reconnaissance qu’ils n’ont pas eu de leurs contemporains qui ont assassiné bon nombre d’entre eux, par cupidité.

De ceux et celles dont le nom passa à la postérité, citons:

  • Toussaint Louverture (1743-1803)
    Général en-chef de Saint-Domingue, précurseur de l’Indépendance.
    Cet ancien esclave né en 1743 sur une plantation devint le fer de lance de la révolte contre les colons blancs français.
    Devenu général de l’armée française, il s’imposa par ses talents militaires, son sens politique. Premier gouverneur noir de Saint-Domingue, il publia un constitution ce rendit furieux Napoléon qui envoya dans la colonie une expédition punitive. Piégé, il fut déporté en France et expira dans un cachot froid le 7 avril 1803.
  • Jean-Jacques Dessalines (1758-1806)
    Le fondateur de l’indépendance
  • Henri Christophe (1767-1820)
    Général de l’armée indigène. Signataire de l’acte de l’indépendance et Roi du Royaume d’Haiti
  • Alexandre Pétion (1770-1818)
    Chef militaire de l’armée indigène. Signataire de l’acte de l’indépendance et Premier président d’Haiti
  • Augustin Clerveaux (1764-1804)
    Chef militaire de l’armée indigène et général de division à la veille de l’Indépendance. Signataire de l’acte de l’indépendance
  • Nicolas Geffrard (1761-1806)
    Général de division à la veille de l’Indéendance. Signataire de l’acte de l’indépendance.
  • André Vernet:
    Général de division à la veille de l’Indépendance. Signataire de l’acte de l’indépendance.
  • Louis Gabart (1776-1805)
    Général de division à la veille de l’Indépendance. Signataire de l’acte de l’indépendance.
  • Paul Romain: 
    Général de brigade et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Élie Étienne Gérin (1757-1810) 
    Né à Anse-à-Veau le 19 d/cembre 1757, Gérin fut, en 1791, un militant luttant pour le respect des droits des mulâtres. A la veille de l’Indépendance, il commandait sa ville natale.
    Comme bon nombre de signataires de l’Acte de l’Indépendance, il participa à la rédaction de la Constitution du 20 mai 1805. En octobre 1806, il fut l’un des instigateurs du mouvement insurrectionnel devant conduire à l’assassinat de l’Empereur Dessalines le 17 octobre.
    Ses ambitions politiques le poussaient à chercher la présidence. Lorsqu’il se rendit compte que  cette dernière lui avait échappé, il conspira. Pétion signa alors sa perte. Il fut tué sous ses ordres le 18 janvier 1810 à Anse-à-Veau.
  • François Capois (La Mort)
    Général de brigade et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • [Jean Philippe] Daut (-1820):
    Général de brigade et signataire de l’Acte de l’Indépendance, il fut l’un des membres de la Constituante et signataire de la Constitution du 20 mai 1805. il prit partie pour Henri Christophe après la scission du territoire en 1807 et signa les Constitutions du 17 février 1807 et du 6 avril 1811. Duc de la Grande Rivière du Nord, il fut exécuté par soldats de Boyer le 9 octobre 1820.
  • Jean-Louis François:
    Général de brigade et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Laurent Férou (1765-1806) 
    Général de brigade et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Pierre Cangé (‡1807)
    Général de brigade et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • G. Bazelais (1770-1826):
    Chef d’État-major de Dessalines, le Général de brigade Louis Laurent Bazelais fut l’un des signataires de l’Acte de l’Indépendance. Il aida, comme membre de l’Assemblée constituante à la rédaction de la Constitution du 20 mai 1805. Il resta dans la camp de Pétion après l’assassinat de Dessalines et la scission qui s’ensuivit.
    Il rendit l’âme le 6 janvier à Port-au-Prince à l’âge de 55 ans ayant pris naissance le 6 juin 1770 dans la colonie.
  • Magloire Ambroise (‡1807) 
    Né à Jacmel le 20 juillet 1749, Dessalines le nomma en 1802 commandant de sa ville natale. Le jour de la proclamation de l’indépendance, il avait été Général de brigade et signa à ce titre l’Acte de l’Indépendance.
    Membre de l’Assemblée constituante, il participa à la rédaction de la Constitution du 20 mai 1805. Il participa également à la rédaction de la Constitution républicaine du 27 décembre 1806, et devint ensuite sénateur de Jacmel. Devenu commandant-en-chef du Département militaire de l’Ouest, il fut arrêté le 6 décembre 1807 parce qu’il s’était juré de venger Yayou, un parent par alliance, tué cinq mois plus tôt. On l’accusait alors de complot contre la sûreté de l’État. Il mourut en prison. Le gouvernement de Pétion fit circuler la thèse du suicide, pour faire taire le bruit de l’assassinat.
  • Jean- Jacques Herne (1775-1806):
    Général de brigade et signataire de l’Acte de l’Indépendance. Commandant des Cayes, il est fusillé le 16 décembre 1806, la veille de l’assassinat de l’Empereur Dessalines.
  • Toussaint Brave (‡ 1820):
    Général de brigade au moment d’apposer sa signature sur l’Acte de l’Indépendance. Après l’Indépendance, il participa à la rédaction de la Constitution du 20 mai 1805 à titre de membre de l’Assemblée constituante. Après la scission de janvier 1807, il se rangea du côté d’Henri Christophe et occupa plusieurs fonction dans l’État d’Haiti et le Royaume du Nord. Duc de Plaisance et grand maréchal d’Haiti, il fut décapité le jour même du suicide du Roi le 8 octobre 1820.
  • Yayou (1779-1807):
    Un natif de la Grande Rivière du Nord, Yayou devint le commandant de sa ville natale. Général de brigade au moment de l’indépendance, sa signature apparut sur l’Acte de l’Indépendance. Un proche de Pétion, il est nommé, après l’assassinat de Dessalines, sénateur représentant Port-au-Prince, ville qu’il assurait le commandement et dont il défendit bravement pendant la guerre civile opposant Christophe à Pétion. Malheureusement, comme bon nombre des héros de l’Indéepdance, il eut une fin tragique en juillet 1807. Il avait été auparavant accusés par les autorités de l’Ouest d’être de connivence avec Henri Christophe et de planifier l’assassinat d’Alexandre Pétion.
  • Guy Joseph Bonnet (1773-1843) 
    Militant pour la cause des affranchis au début des années 1790, il devint un proche d’André Rigaud. Vivant en dehors de la colonie, il y revint avec la troupes expéditionnaire de Bonaparte commandée par Leclerc comme d’ailleurs Pétion et bon nombre de mulâtres qui s’étaient insurgé contre Toussaint.
    Adjudant-général à la veille de l’indépendance et signataire de l’Acte de l’Indépendance, il se rangea du côté de Pétion avant de rejoindre André Rigaud qui avait établi un nouvel État dans le Sud en novembre 1810. Il s’exila à la mort de ce dernier (18 septembre 1811)., mais revint en Haiti après la mort de Pétion pour continuer à alimenter les divisions politiques.
  • Francois Papalier:
    Il a été un Adjudant-général à la veille de l’indépendance et devint l’un des signataires de l’Acte de l’Indépendance. Quoiqu’un natif des Cayes, il prit partie pour Henri Christophe après la scission de  janvier 1807 et occupa plusieurs hautes fonctions dans le gouvernement de ce dernier. Il fut un membre de l’Assemblée qui rédigea la constitution du 28 mars 1811 qui fit de Christophe le Roi d’Haiti.
  • Morelly:
    Adjudant-général à la veille de l’indépendance et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Chevalier:
    Adjudant-général à la veille de l’indépendance et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • [Ignace Despontreaux] Marion:
    Adjudant-général à la veille de l’indépendance et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Magny:
    Chef de brigade à la veille de l’indépendance et signataire de l’Acte de l’Indépendance. Colonel en 1806, il devint imprimeur de l’Etat du Nord.
  • [Pierre Marcelin] Roux:
    Chef de brigade à la veille de l’indépendance et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • [Jean-Jacques] Chareron:
    Officier de l’Armée indigène et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
    Membre du Conseil privé de Dessalines à titre de secrétaire particulier du pèere de la Patrie pendant la guerre de l’indépendance. Il fut nommé administrateur de Saint Marc avant de se voir confier la même responsabilité dans l’Ouest. Après l’assassinat de l’empereur, le 17 octobre 1806,  il se mit au service de Christophe dans le Nord. Après la mort de ce dernier, on  le retrouva dans l’administration de Jean-Pierre Boyer, occupant le poste d’administrateur des Gonaives.
  • B. Goret:
    Officier de l’Armée indigène, il fut et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • [Saint Julien] Macajoux (1769-1855):
    Officier de l’Armée indigène, il fut en 1802 le chef de la 13è brigade et participa activement aux combats menant à l’Indépendance. Signataire de l’Acte de l’Indépendance à ce titre, il occupa par la suite plusieurs fonctions dans le gouvernement dont juge dans la ville des Cayes.
  • [Alexis] Dupuy (1770-1826):
    Officier de l’Armée indigène et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Carbonne:
    Officier de l’Armée indigène et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Diaquoi aîné:
    Officier de l’Armée indigène et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Raphaël:
    Officier de l’Armée indigène et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Malet:
    Officier de l’Armée indigène et signataire de l’Acte de l’Indépendance.
  • Pierre Dérénoncourt:
    Un natif de Léogâne, Dérénoncourt, un Officier de l’Armée indigène et signataire de l’Acte de l’Indépendance, fut plus tard un des responsables de la division navale. Il est tué le 2 février 1808.
  • Boisrond Tonnerre 
    Secrétaire de Dessalines et rédacteur de l’Acte de l’Indépendance, connu pour sa fougue.
  • Suzanne Louverture:
    Épouse de Toussaint Louverture
  • Catherine Flon:
    Celle qui a cousu le premier drapeau haïtien
  • Marie Claire-Heureuse Félicité (1758-1858)
    Épouse de Dessalines
  • Marie-Louise Coidavid [Christophe] (1778-1851)
    Épouse d’Henri Christophe et Reine du Royaume du Nord.
  • Suzanne « Sanite » Bélair (1781 – 1802):
    Épouse de Charles Belair, elle intégra l’armée indigène et devint sergente, puis lieutenante. Bien qu’elle ait combattu vaillamment tout au long de la révolution.Devenue prisonnière de guerre, elle et son mari se sont rendus en même temps pour éviter d’être séparés, et ils ont été tous deux condamnés à mort.
  • Marie Jeanne Lamartinière:
    Combattante dans l’armée indigène,  elle a combattu aux côtés de son mari, affichant son habileté avec fusil et épée pendant la bataille de Crête-à-Pierrot. Elle fut également une infirmière de fortune qui prenait soin des blessés.
    Jean-Jacques Dessalines disait que dans le monde de l’espionnage, Marie-Jeanne Lamartinière n’avait pas d’égale. Ils l’appelaient  la femme aux « 1 000 visages » parce que personne ne pouvait donner une véritable description d’elle. Certaines personnes jure que c’était une vieille dame, d’autres pensaient qu’elle était une jeune mulâtre, d’autres croyaient encore qu’elle était une femme au teint foncé. Personne ne connaissait ses proches. Elle était l’épouse de Louis  Lamartinière, un officier de l’armée indigène.
    L’histoire nous raconte qu’elle a dansé avec d’autres femmes à La Crète-à-Pierrot afin de contribuer à mettre en déroute l’armée adverse. C’était joué un rôle déterminant dans la mobilisation de l’armée indigène. Selon ouï-dire, l’armée indigène disposait de peu d’armes à la veille de cette bataille. Les femmes se déguisaient en vieilles dames pour pouvoir se glisser par l’intermédiaire de l’armée française pour voler des armes et des munitions. Marie-Jeanne a consacré sa vie à la lutte ; elle était audacieuse. Elle pourrait manier les armes et elle savait monter à cheval.

    Source:
    Bernard, Marie Jose; Damas, Christine; etc… Haitians: A People on the Move. Haitian Cultural Heritage: Resource Guide. New York City Board of Education, Brooklyn, NY. Office of Bilingual Education; 1996.
  • Victoria Montou (± 1805):
    Tante de Dessalines, elle fut chargée de l’éducation de son neveu à la mort de la mère de ce dernier. Combattante, dès les premières heures de la révolution, elle participa au premier soulèvement à la tête d’un petit groupe de révoltés. En 1803, elle participa à plusieurs combats. 
    Duchesse durant le premier empire, elle succomba à une maladie le 12 juin 1805 et eut droit à des funérailles dignes d’une héroine.

📅 La journée du 2 janvier est dédiée à ces héros et héroines

 

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Date de création: 17 juin 2018
Date de révision : 6 avril 2024