Seïsme du 12 janvier: Sept jours après

seime2010_lescours¶ Les places et les grandes cours sont toujours remplies de rescapés « vivant » dans des conditions extrêmement difficiles, vulnérables aux possibles épidémies.

¶ la Direction de la protection civile haïtienne a annoncé aujourd’hui que le séisme de mardi dernier a fait 75,000 morts, 250,000 blessés et un millions de sans-abri.

¶ Le précédant bilan fourni dimanche par Carol Joseph, Secrétaire d’État à l’Alphabétisation annonçait un chiffre de 70,000 morts.
Selon ce même communiqué, la moitié des bâtiments dans la capital haïtienne ont été détruits (fin d’après-midi).

¶ Un extrait d’une entrevue accordé par l’écrivain Haitien Dany Laferrière au journaliste Christine Rousseau de Le Monde

« Il faut cesser d’employer ce terme de malédiction. C’est un mot insultant qui sous-entend qu’Haïti a fait quelque chose de mal et qu’il le paye. »C’est un mot qui ne veut rien dire scientifiquement. On a subi des cyclones, pour des raisons précises, il n’y a pas eu de tremblement de terre d’une telle magnitude depuis deux cents ans. Si c’était une malédiction, alors il faudrait dire aussi que la Californie ou le Japon sont maudits. Passe encore que des télévangélistes américains prétendent que les Haïtiens ont passé un pacte avec le diable, mais pas les médias… Ils feraient mieux de parler de cette énergie incroyable que j’ai vue, de ces hommes et de ces femmes qui, avec courage et dignité, s’entraident. Bien que la ville soit en partie détruite et que l’Etat soit décapité, les gens restent, travaillent et vivent. Alors de grâce, cessez d’employer le terme de malédiction, Haïti n’a rien fait, ne paye rien, c’est une catastrophe qui pourrait arriver n’importe où. »Il y a une autre expression qu’il faudrait cesser d’employer à tort et à travers, c’est celle de pillage. Quand les gens, au péril de leur vie, vont dans les décombres chercher de quoi boire et se nourrir avant que des grues ne viennent tout raser, cela ne s’apparente pas à du pillage mais à de la survie. Il y aura sans doute du pillage plus tard, car toute ville de deux millions d’habitants possède son quota de bandits, mais jusqu’ici ce que j’ai vu ce ne sont que des gens qui font ce qu’ils peuvent pour survivre. »
(Le Monde. Article paru dans l’édition du 17.01.10)
¶ Des milliers d’enfants se retrouvent orphelins à la suite du tremblement du 12 janvier.

¶ A ce jour, le bilan s’èlève à 75,000 morts, 250,000 blessés et un million de sans-abri (Direction de la protection civile haïtienne)