7120.200.- Relief d’Haiti: Iles Adjacentes

Classification Géographie et Tourisme

 

Ile à Vache

Île à Vaches


Située à environ 7 km au Sud-Est des Cayes, elle mesure 16 km. de long et 3 km. dans sa partie la plus large. Le nom l’île à Vaches vient des colons français qui y trouvèrent apparemment des vaches, quoiqu’elle fût inhabitée.

Au Nord de cette île se trouvent plusieurs ilô ts entourés de récifs dont les Cayes-à-l’Eau, l’Île au Grand Gosier, l’Île à la Bourre, la Folle. Le canal de l’Ile-à-Vaches est le détroit qui sépare cette île de la côte1.

Repair de bandit et de pirates durant au début de la colonisation française, elle devint la propriété d’une compagnie privée française et du Duc de Praslin. Certains l’abandonnèrent bien avant l’indépendance.

En 1862, l’état haitien la concéda pour une durée de 10 ans à un américain répondant au nom de Bernard Kock. Ce dernier entreprit alors des démarches auprès de son gouvernement en vue du peuplement de l’île par des noirs récemment libérés de l’esclavage. Le projet reçut l’aval du gouvernement d’Abraham Lincoln qui acceptait même de le financer moyennant une modique par tête. Toutefois l’avidité des promoteurs du projet qui pensaient réduire ces noirs à l’esclavage ou les vendre aux colons esclavagistes cubains contribua à son échec.

Aujourd’hui l’ile avec ses 10.000 habitants, ses plages aux sables blancs et sa station balnéaire, le Port-Morgan, constitue un vrai regal pour les visiteurs et touristes en quête de saines détentes.

« Voici Île-à- Vache,
L’île que la mer
Au murmure amer soufflète sans relâche. »2

Île de la Gonâve


La plus grande île adjacente d’Haiti. Située à l’entrée du Golf formé par les presqu’îles du Sud et du Nord-Ouest et portant son nom, La Gonâve mesure 56 Km de long et 13 km. sur sa partie la plus large. Après l’assassinat de la Reine Anacaona par les conquérants espagnols, les Indiens se réfugièrent dans cette île qu’ils baptisèrent Gonabo, qui s’est ensuite corrompu pour devenir Gonâve. On peut se rendre dans cette île en utilisant, de Montrouis, un des bateaux faisant quotidiennement la traversée. Montrouis se trouve à quelques 22 km de Port-au-Prince. La Gonâve fait partie du département de l’Ouest.

L’Île de la Gonâve a un sol très dur et dans le temps fut couverte d’arbres et de pâturages naturel. Ses montagnes, dit-on, contiennent de nombreux minéraux. L’absence de l’eau et le manque d’ancrage constituent cependant un obstacle à son développement.

Île de la Tortue


Située au Nord de Port-de-Paix dans le Département du Nord-Ouest, l’île de la Tortue a une longueur de 35 km. et mesure dans sa plus grande largeur 5 km. environ. « Vue de la mer par son extrémité ouest, elle ressemble assez en effet à la tête d’une tortue sortie de son écale, tandis que le bout oriental montre l’extrémité postérieure du même animal »3 . Le premier à reporter cette observation fut le Jean-Baptiste Du Tertre qui, dans Histoire générale des Antilles habitées par les Français, vol. 2, décrivit longuement cette île4.

Apparemment cette île, couverte d’acajous et peuplée de cochons sauvages, était négligée durant la période espagnole, elle aura été utilisée par les flibustiers convertis en boucaniers, ce qui fit d’elle le point de départ de la colonisation française.

Leclerc, suivant les instructions secrètes de Bonaparte, voulait ériger, dans cette île, un camp où seraient internés les prisonniers noirs<sup »>5. Il décida plutôt de le transformer en un lieu de repos pour les troupes françaises en y érigeant plusieurs batiments. En 1802, il y prit lui-même refuge pour soigner sa terrible maladie6, et rendit l’âme dans cette île le 2 novembre 1802.

Après le passage du cyclone Jeanne (18-19 Septembre 2004),  des rumeurs faisaient état de son engloutissement.

Île des Caïmites


Petite île située Nord-Ouest de la Péninsule des Baradères en face des villages de Corail et Pestel, dans le Département de la Grande Anse. Elle a une superficie d’environ 45 km².

Autrefois, les îles Caïmites furent une forêts de bois de gaïac. On y élevait aussi des bestiaux qui


La Constitution de 1987 reconnaît la Navase comme une des îles adjacentes du territoire haitien (art. 8) quoique les États-Unis continuent à la revendiquer comme la leur. Cette île de 5 km² située à l’Ouest de la presqu’île du Sud, et inhabitée, est considérée par les experts et les quelques rares visiteurs comme une réserve et un joyau écologique. En 1998 des exploreurs y ont relevé plus de 800 espèces d’animaux.

  1. Rouzier, Semexant. Dictionnaire géographique et administratif universel d’Haiti. Tome 3. Port-au-Prince : Aug A. Heraux , 1927 p. 33 ].
  2. Solon Ménos cité par: Rouzier, Semexant. Dictionnaire géographique et administratif universel d’Haiti. Tome 3. Port-au-Prince : Aug A. Heraux , 1927 p. 33 .
  3. Laurent-Ropa, Denis. Haiti: une colonie française 1625-1802. Paris: L’Harmattan, 1993; p. 36.
  4. Du Tertre, Jean-Baptiste. Histoire générale des Antilles habitées par les Français, vol. 2. Paris: Thomas Josli, 1667.
  5. Cole, Hubert. Christophe, King of Haiti. New York, Viking Press 1967; 108-109.
  6. Vaucaire, Michel. Toussaint Louverture. Paris: Firmin-Didot et Cie. 1930; p. 139.
  1. Commission de l’Ile à Vaches. La révolution en marche pour plus de justice sociale : rapport de la Commission de l’Ile à Vaches. Port-au-Prince : Imprimerie de l’État, 1959.
  2. Boyd, Willis D. « The Île a Vache Colonization Venture, 1862-1864. » The Americas, Vol. 16, No. 1 (Jul., 1959), pp. 45-62.
  3. Brown, Richard J. Animal disease survey of Navassa Island, West Indies. Pensacola, Fla., Naval Aerospace Medical Research Laboratory, 1973.
  4. Campbell, Michael T. Guano and manpower : the case of Mona Island, Navassa Island and the Chincha Islands. [S.l. : s.n.], 1996.
  5. Camus, Michel Christian. L’Ile de la Tortue au coeur de la Flibuste caraïbe. Paris : L’Harmattan, 1997.
  6. Clench, William James. « Harvard Navassa Expedition. » Mollusca, Vol. 1, No. 5, pp. 64-66, 1945.
  7. D’Invilliers, E. V. Phosphate deposits of the Island of Navassa.New York : The Society, 1891.
  8. Ekman, Erik Leonard. Plants of Navassa Island, West Indies. Stockholm : Almqvist & Wikse lls boktr, 1929.
  9. Funck-Brentano, Frantz, 1862-1947. L’île de la Tortue. Paris : Tallandier, 1979.
  10. Galvin, Peter Reppert. The pirates’ wake a geography of piracy and pirates as geographers in Colonial Spanish America 1536-1718. [S.l.], 1991 Dissertation: Thèse (Ph. D.)–Louisiana State University and Agricultural and Mechanical College, 1991.
  11. Gaussoin, Eugene. The island of Navassa : illustrated from sketches. [Baltimore : s.n., 1866].
  12. Nichols, Roy F. « Navassa: A Forgotten Acquisition » The American Historical Review, Vol. 38, No. 3 (Apr., 1933), pp. 505-510.
  13. Peña Batlle, Manuel Arturo. La Isla de la Tortuga. Madrid, Ediciones Cultura Hispánica, 1951.
  14. Peña Battle, Manuel Arturo.; Aznar, D. La Isla de la Tortuga : plaza de armas, refugio y seminario de los enemigos de España en Indias. Santo Domingo : Taller, 1988.
  15. Pilsbry, Henry A.; Vanatta, Edward G. « Land Shells of Tortuga Island, Haiti, and a New Haitian OleacinaLand Shells of Tortuga Island, Haiti, and a New Haitian Oleacina. » Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, Vol. 80, (1928), pp. 475-478.
  16. Schmidt, Karl Patterson ; Beck, Rollo Howard. The herpetology of Navassa Island. New York : Published by order of the Trustees, American Museum of Natural History, 1921.
  17.   Thomas, Richard. « A Reassessment of the Herpetofauna of Navassa Island » Journal of the Ohio Herpetological Society, Vol. 5, No. 3 (Oct. 19, 1966), pp. 73-89.
  18. Turner, Ruth Dixon. Land shells of Navassa Island, West Indies. Cambridge, The Museum, 1960.
  19. Vorenberg, Michael. « Abraham Lincoln and the Politics of Black Colonizati on. » Journal of the Abraham Lincoln Association, Vol. 14, No. 2 (Summer, 1993), pp. 22-45.
  20. Wetmore, Alexander; Lincoln, Frederick C. « Description of a New Tanager from Île à Vache, Haiti » The Auk, Vol. 49, No. 1 (Jan., 1932), pp. 36-37.
  21. Zanoni, Thomas A. ; Buck, William R. « Navassa Island and Its Flora. 2. Check list of the Vascular Plants » Brittonia, Vol. 51, No. 4 (Oct. – Dec., 1999), pp. 389-394.

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Date de création: 30 janvier 2002
Date de révision : 24 décembre 2023